Lors d’un briefing presse tenu le mardi 4 mars 2024, la ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, a annoncé des mesures d’urgence pour sauver l’apprentissage des enfants dans les zones occupées par l’armée rwandaise.
En République démocratique du Congo, l’agréssion rwandaise de façon directe l’avenir des milliers d’enfants contraints d’abandonner les bancs de l’école à cause de l’escalade de la violence dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
« Il faut savoir que chaque heure, chaque leçon qui n’est pas donnée à un enfant est une leçon perdue, et qu’il est extrêmement difficile après, de récupérer ce retard. Évidemment, ce n’est pas la même chose dans toutes les disciplines : certaines ont un impact encore plus grand. Lorsqu’on empêche un enfant de suivre une éducation normale, on met en péril les compétences et le savoir qu’il est en train d’acquérir », a indiqué la ministre Raïssa Malu.
Pour ce faire , l’enseignement à distance apparaît ainsi comme une solution incontournable pour éviter une rupture définitive de l’apprentissage. Le plan de réponse à cette crise comprend l’installation d’espaces temporaires d’apprentissage et de protection, la distribution de matériel pédagogique et scolaire aux enseignants et aux élèves, ainsi que l’organisation de cours à domicile et à distance pour les enfants déplacés.
« Alors, justement, que fait le système éducatif pour réagir à cela ? On travaille aussi avec les partenaires techniques, financiers et humanitaires. Nous allons évidemment mettre en place l’enseignement à distance, car il s’agit maintenant de définir l’essentiel dans le temps d’une année scolaire réduite. En effet, ces élèves ont moins d’heures de cours que ceux qui sont dans une situation normale », a annoncé la ministre Malu.
En croire la ministre en charge de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté, le gouvernement, en partenariat avec des organisations techniques et humanitaires, en visage de mettre en place un « dispositif d’apprentissage multimodal pour toucher un maximum d’élèves ».
La radio et la télévision seront mobilisées pour diffuser des cours dans les zones où Internet est inaccessible. Parallèlement, des plateformes numériques offriront du contenu pédagogique aux élèves qui peuvent se connecter.
Il sied de noter qu’après plus de 25 ans de conflit, l’est de la RDC compte déjà plus de six millions de déplacés et 465 000 enfants privés d’éducation. Actuellement, 152 écoles ont été directement affectées par les combats : 68 abritent désormais des familles déplacées, 45 ont été pillées et 35 ont été endommagées par des tirs.
JOSE BABIA
