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Urgent : Kinshasa condamne une violation « flagrante » par le Rwanda du cessez-le-feu décidé au Sommet EAC-SADC

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Dans un communiqué officiel publié mercredi 12 février 2025, le Gouvernement de la RD Congo condamne avec fermeté les récentes attaques menées par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M 23 dans l’Est du pays.

Ces violences, survenues moins de 24 heures après le Sommet conjoint EAC-SADC du 8 février à Dar es Salaam, constituent une violation directe des engagements de cessez-le-feu pris par les organisations régionales.

Le 9 février 2025, à Ndoluma (territoire de Lubero, Nord-Kivu), des bombardements rwandais et du M23 ont frappé des positions des Forces armées de la RDC (FARDC), faisant 14 morts, dont des civils, et des dizaines de blessés

Deux jours plus tard, le 11 février, les localités de Kanyambi, Ndolama et Tshulo (Nord-Kivu), ainsi que Ihusi et Munanira (Sud-Kivu), ont subi de nouvelles offensives, malgré la riposte des FARDC

Ces attaques interviennent alors que le Sommet EAC-SADC avait réaffirmé la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et d’une désescalade régionale

Le gouvernement congolais souligne que ces actions « révèlent la duplicité du Rwanda », accusé de poursuivre une stratégie d’expansionnisme et de pillage des ressources congolaises, tout en recevant des renforts militaires depuis Kigali

Face à cette « attitude récidiviste », la RDC formule trois recommandations clés aux instances régionales :

Convoquer d’urgence la réunion des Chefs d’État-Major Général (EMG) de l’EAC et de la SADC pour activer un mécanisme de suivi et de vérification du cessez-le-feu ;
Condamner unanimement ces violations et imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda, notamment via un gel des aides économiques et une suspension des accords commerciaux ;
Organiser une session d’urgence des instances décisionnelles de l’EAC et de la SADC pour évaluer les conséquences de ces agressions et renforcer les mesures coercitives.

Les attaques répétées aggravent une crise humanitaire déjà critique. Selon l’ONU, plus de 600 000 déplacés ont fui les combats depuis janvier 2025, tandis que des épidémies de choléra et de variole menacent des populations privées d’accès à l’eau potable et aux soins médicaux.

Les infrastructures essentielles, comme l’aéroport de Goma, restent paralysées, entravant l’acheminement de l’aide.

JB

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