CONGO AIRWAYS, LMC, ONATRA, TRANSCO, CADECO… Pourquoi la presse donne des informations plus fiables que les organes de contrôle officiels ?
Équipés pour auditer, contrôler et ramener les dividendes perdues dans au trésor public, les organes de contrôle à savoir le Conseil Supérieur du Portefeuille (CSP), l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la Cour des comptes semblent ne pas être à la hauteur. Est-ce par incompétence ou par complicité ou encore par loyauté aux décideurs politiques qui nomment leurs animateurs ?
Quand nous dénoncions le cas de Congo Airways, le Ministre voyait un bon DG. Il faut rappeler qu’au moins le Conseil d’administration de cette entreprise avait bien fait son travail. Mais le Ministre Bussa qui a, sous sa tutelle, le CSP, avait étonnamment défendu le coupable. Quand les agents sont allés voir le Ministre de la Justice, il a changé d’avis en suspendant le Directeur général véreux José Lueya Dubier. Même Donald Trump a trouvé que les organes de contrôle aux États-Unis sont corrompus, même la CIA. Sa décision est connue, renvoi collectif.
Alors qu’ il y a similarité avec le dossier LMC (Lignes maritimes congolaises) où le DG Jean Claude Mukendi promeut sa famille même sa femme, à la différence de Congo Airways, le Conseil d’administration de LMC est complice, Bussa et son CSP ne voient toujours rien. La cécité du Ministre du Portefeuille le conduit jusqu’à combattre l’ordre de mission initié par le VPM JP Bemba pour fouiner dans la gestion de LMC. Maintenant que la Conseil d’État a tranché en faveur du Vice-Premier ministre en charge des Transports et Voies de communication, et qu’il avait le plein droit de contrôler et même de réglementer, quelle sera l’attitude de JL Bussa et du Conseil Superieur du Portefeuille ?
Il y a lieu de souligner que les entreprises publiques sont contrôlées par le CSP de manière permanente. L’IGF vient ponctuellement et la Cour des comptes y est rare.
Alors, si la presse voit tout ce qu’elle dénonce et que le Ministre du Portefeuille et son organe de contrôle ( CSP) avec tous les instruments de gestion, ne voient rien ou ne voient que quand d’autres ministères ouvrent les yeux, il est évident qu’il y a complicité dans la magouille et détournement.
Comment est-ce possible que les contrats de dilapidation avec le Haut Katanga, Lualaba, Amicongo et les chinois sans oublier les avocats existent mais non dénoncés ni par le CSP, encore moins par l’IGF alors que les deux organes sont passés par LMC en audit.
Les engagements massifs sans profil avec grade de Directeur comme grade d’embauche, le CSP se tait alors que c’est le Portefeuille qui préside à l’assemblée Générale et toutes ces décisions passent par lui avant d’être actées.
Des analystes indépendants constatent qu’il y a une complicité avérée de CSP et du Ministre du Portefeuille dans les détournements des entreprises publiques. Car on ne peut pas comprendre que les experts en contrôle de gestion et audit nous disent n’avoir rien vu de ce que la presse a vu!
La question est pourquoi JL Bussa est toujours en retard pour voir les voleurs et maffieux alors que c’est lui qui devrait les attraper au moyen des instruments de contrôle? Ce n’est pas sorcier ?
Quand on sait que grâce à l’IGF qu’on a pu voir certains mandataires se remettre en question pendant que le CSP ne voyait rien. Il y a de doutes à mettre dans la gestion de cet organe et du ministère du Portefeuille. Il est temps que l’on réfléchisse à mieux sur le bien-fondé de ce ministère qui empêche tout bon sens de gestion. Il y a peu, ce ministère n’a plus existé. La logique qui a milité à son écartement du gouvernement est ce conflit d’intérêts avec les ministères techniques. Et aussi depuis son existence, le Portefeuille n’apporte rien de concret à la vie des entreprises ni à son CSP. Liquider cet organe et le ministère qui favorise le détournement avec son Ministre ne serait-il pas bénéfique pour le pays ?
Il est temps de quitter le confort politique avec des gouvernements éléphantesques pour voir les objectifs afin de garantir la gestion axée sur les résultats. Cette presse d’enquêtes devraient avoir les moyens d’assistance alors qu’elle risque sa vie là où le ministère ne fait rien et couvre les coupables. Pourquoi perdre inutilement les moyens financiers et les frais de mission pour des experts qui trafiquent les audits?
Le Chef de l’État doit éviter d’écouter le français et voir les résultats et lire les dénonciations de la presse.
LMDT