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RD-CONGO: LA DÉSACRALISATION DES FONCTIONS PRESTIGIEUSES INQUIÈTE !

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Le Congo vit une désacralisation de fonctions prestigieuses ou des titres qui, jadis, donnaient à ceux qui les portaient, une certaine autorité et notabilité devant le peuple. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Président de la République, sénateur et député, ministre, gouverneur, Secrétaire général, Procureur, avocat général, magistrat, mandataires des entreprises publiques, officiers militaires, directeur, chef de service, sont de grades prestigieux qui conféraient à leurs titulaires une certaine importance sociale et marque de fierté. 

Aujourd’hui, tous ces titres sont portés par de parvenus, de moins que rien, de personnes de rue, sans scrupule, même de rebelles !

C’est quoi la désacralisation

La désacralisation est le fait d’enlever le caractère sacré d’une personne, d’un objet, d’un titre ou d’une idée. Cela peut concerner des domaines religieux, culturels ou sociaux. Par exemple, la désacralisation d’une tradition signifie qu’elle perd son aspect sacré et devient plus ordinaire ou profane.

Notre pays avait de la révérence à l’homme de Dieu, l’enseignant, le fonctionnaire, le militaire et le Médecin.

L’homme de Dieu symbolisait le respect, la vérité et l’intégrité. Croyant à cette vérité, on a cédé la présidence de la CENI à cette catégorie de personnes. Hélas, Dieu semble n’est plus être celui que l’on craint. Les hommes avec soutanes ou col pasteur avec prières dans la bouche, se retrouvent tous sous les bottes des politiciens.

On a créé même des personnages qui se retrouvent rebelles après. L’argent, l’amitié ou la tribu ont pris le dessus sur cette valeur. L’on assiste à une floraison de pasteurs sans qualité ni dignité qui sont créés pour le besoin de la cause.

La pastorale est devenue un moyen de trouver l’argent et de préparer l’avenir de ses enfants. Ainsi, le père meurt et le fils remplace dans une escroquerie qui se passe pour la sainteté. Les parcelles, les biens et héritages sont volés au nom de dieu. Sacrilège ! L’enseignant qui était prestigieux, s’est vu diminué au fil de temps jusqu’à faire de son salaire un simple bénévolat.

Dans certaines églises dont les écoles sont ouvertes au nom de la communauté, deviennent la propriété des pasteurs et de leurs familles. Même les églises qui devraient valoriser l’enseignant paie mal. Pendant que le taux de change est à 2800 pour un dollar, certaines écoles dites chrétiennes sont à 2200 ou même à 1450 pour un dollar. C’est encore l’état qui vient donner un coup de grâce en détruisant tout estime à cette prestigieuse fonction.

Le médecin qui symbolisait, par son serment d’hypocrate, une fonction désintéressée, devient, par serment d’hypocrite, le mercantiliste.

Il était la personne la plus honnête possible mais ne l’est plus. Tous cherchent l’argent. Des examens mal faits, des résultats faussés à dessein pour payer de factures salées. D’autres sont entrés dans l’occultisme pour sacrifier des vies et des âmes mal affermies. Il y a des hôpitaux où la vie devient un sacrifice. Car quelque part, le cœur, le foie ou les reins sont attendus à un grand prix. L’on tue pour l’argent. Désacralisation totale.

Être fonctionnaire est une marque de prestige au Gabon. Mais en RDC c’est de l’injure. La fonction publique est la source de toutes les magouilles et de détournements. Les documents administratifs falsifiés, les signatures imitées, les cachets volés, les identités faussées, les intrants volés… Tout est possible pour trouver de quoi ramener le soir à la maison.

Du côté de l’armée, on assiste aux subalternes qui ménacent les gradés où la discipline est de rigueur. Les civiles promus colonel ou Général, sans être dans une seule école militaire. Ils ne savent même pas lire une légende ni préparer un plan de guerre. Il y en a qui deviennent de sécurocrates après 6 mois ou une année seulement et dirigent des prestigieux et éminents formés dans les grandes écoles.

L’envie de posséder dépasse de loin l’envie de savoir et d’apprendre. De plus en plus, l’état est infiltré, détruit de l’intérieur et tout devient terre-à-terre.

Le nom du Président de la République est cité dans les combines de bas niveau. Certains mandataires qui volent et trichent se défendent au nom du Président de la République et de la famille présidentielle symbole de prestige et de dignité nationale. La malhonnêteté est de plus en plus liée à la dignité. On a de titre pour détourner et non par noblesse.

Dans certains contextes, la désacralisation peut être perçue comme une évolution vers une société plus rationnelle, tandis que dans d’autres, elle peut être vue comme une perte de valeurs fondamentales.

L’africain est très conservateur. La mondialisation nous fait perdre tout sens de l’africanité au point de mal appliquer certaines notions de l’évolution.

La désacralisation d’une fonction ou d’un grade signifie que ces statuts perdent leur caractère prestigieux ou exceptionnel. Cela peut se produire dans plusieurs contextes :

– Dans la fonction publique : La distinction entre le grade et la fonction est un principe fondamental.

Un grade confère un statut administratif, tandis qu’une fonction correspond aux responsabilités exercées. La désacralisation peut intervenir lorsque certaines fonctions autrefois prestigieuses deviennent plus accessibles ou perdent leur aura d’autorité.

Les mandataires publics désacralisent cette fonction de haut rang, de collaborateurs de ministres et représentants du pays dans les grandes réunions, en nommant leurs enfant sans experience, competence ni profile. La stratification de grade qui était respectée sous la dictature, est détruite sous une démocratie où l’état de droit ressemble à de la jungle au profit de mandataires publics et de leurs familles bravant toute règle et bon sens.

Les recrues qui se retrouvent directement au poste de direction et de commandement détruisant tout prestige à ces fonctions et grades. D’autres sont directement nommés pour la première fois au grade prestigieux sans une seule référence ni parcours. Les critères de nomination et promotion n’existent plus.

N’importe qui peut devenir n’importe qui même un KULUNA peut prétendre devenir Président de la République ou député, chose qui n’était pas possible hier quand l’administration existait.

– Dans le monde militaire ou administratif : certains grades étaient autrefois synonymes de pouvoir et de respect absolu. Avec l’évolution des sociétés, ces grades peuvent être perçus comme des titres techniques plutôt que des symboles de prestige.

– Dans les entreprises : la désacralisation des postes de direction se produit par les nominations des maffieux, des parvenus pour qui aucune règle n’a été appliquée ou qui décident de détruire toute bonne règle en violation de lois sans être inquiété à cause de lien de parenté avec les dirigeants.

De plus en plus, les politiciens au pouvoir veulent être remplacés par leurs enfants au détriment de toutes les règles. Les mandataires publics sacrifient le code de conduite et les règles de l’éthique professionnelle pour placer leurs enfants dans les grades et fonctions pour lesquels ils ont bâti les échelles quand leurs enfants étaient des mineurs. Ils veulent aujourd’hui tout modifier au profit de leurs enfants sacrifiant le sens de l’état pour leur égo.

En conséquence, le pays perd de son respect, de sa dignité et de sa classe dans la sous région et en Afrique. L’unité du Congo ne peut pas se faire sans le respect du sacré. Le Chef du village est devenu un titre à voter ou nommer. Les politiciens s’en sont même mêlés pour vouloir qui mettre à la tête d’une ethnie ou d’une tribu. Alors le pouvoir des ancêtres est transmissible et non électif.

Au niveau des entreprises, on assiste à de directeurs qui ne savent ni lire ni écrire, de cadres de commandement qui ne savent ni expliquer ni traduire un mot. Leur promotion en flèche est seulement liée à la relation politique et tribale.

Or le directeur est une fonction très prestigieuse qui cache la culture de l’entreprise, ses valeurs, son histoire et ses origines. Un directeur est une référence et un icône. Mais aujourd’hui, on a créé des directeur pour le salaire, les missions ou parce qu’on a simplement le pouvoir.

La conséquence est sans appel. Le Congo meurt. L’armée battue, les diplômes douteux, les directeurs méprisés. Rien ne marche. Les démons sont partout et le mal semble sévir avec une corruption sans appel. Nos villages sont pillés, nos populations sont devenues des exilés dans leur propre pays. Et le mal continue.

Les incompétents veulent toujours posséder

Ceux qui, hier étaient qualifiés de voleurs par le peuple (politiciens) sont les fonctions les mieux payés et les plus prisées. Et l’on a tout politisé. Tout alors tout même ce qui devait être régalien et ordonné est politisé. Si on est président, le fils même idiot doit être au moins directeur. Si on est DG, le fils même KULUNA doit être directeur. En peu de temps, le pays a perdu tout ce qui le différenciait des voisins. Le congolais est mal réputé et tout cela à cause de l’envie et de la confusion entre état, nation, politique et patrie.

Pourtant les lois de la République sont fermes. Un agent public doit éviter tout conflit d’intérêts entre ses responsabilités professionnelles et ses relations familiales. En République Démocratique du Congo, le Décret-loi n°017/2002 du 3 octobre 2002, qui porte sur le Code de conduite de l’agent public de l’État, établit plusieurs règles à respecter.

LE MANDAT

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