Des lions sortis du parc de Beijing appartenant à John NUMBI,ancien général de la PNC, ont semé la panique dans les rues de la ville cuprifère de Lubumbashi à partir de la route de Kasenga. Pendant trois jours, la divagation de ces fauves a grippé la circulation et paralysé grand nombre d’activités commerciales jusqu’à leur neutralisation dimanche 25 mai dernier par les éléments des FARDC en collaboration avec les agents de l’ICCN.
Bien que les lions soient retournés au parc, le feuilleton de cette évasion inédite ne cesse de s’enfler et soulève la problématique de la gestion de la biodiversité et des aires protégées en RDC.

Faute d’appui substantiel à l’Institut Congolais pour la conservation de la nature ( ICI), le secteur de la biodiversité congolaise est envahie par des aventuriers de tout bord, plus affaisristes qu’écologistes. Ces partenaires se contentent de créer des sanctuaires même à l’intérieur des aires protégées par l’ICCN pour s’occuper uniquement des espèces endémiques qui leur rapportent des bagatelles grâce au trafic illicite, et négligent leur mission de conservation et de sauvegarde de la biodiversité.
Qui pis est, les mêmes partenaires refusent parfois de rentre compte à l’État ou de se faire accompagner par le gouvernement à travers sa structure spécialisée, l’ICCN.
Conséquences, braconnage, commerce illicite des espèces rares, abandon des animaux en détresse et détérioration des infrastructures de gestion font bon ménage. D’où l’appel incessant des organisations de la société civile pour demander au gouvernement de s’activer à soutenir l’ICCN de manière conséquente afin que ce dernier renforce ses capacités d’intervention sur terrain et développe ses infrastructures lui permettant de bien prendre en charge la riche biodiversité du pays.
Heureusement que, grâce à la diplomatie agissante du Chef de l’Etat et de la grande capacité managériale du DG Yves Milan Ngangay, des partenaires sérieux comme Vantara dotés d’une expertise et expérience mondialement reconnues commencent à s’intéresser au développement de la biodiversité congolaise avec en toile de fond la construction et réhabilitation des jardins zoologiques congolais.
LA BIODIVERSITÉ, UNE QUESTION DE SÉCURITÉ
Au-delà du caractère insolite de cette évasion, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les circonstances de cet événement qui s’est produit le jour même où les immunités de Joseph Kabila ont été levées par le Sénat, la chambre haute du parlement congolais.

Certains analystes évoquent une réaction de l’ancien patron de la police nationale congolaise à la levée des immunités de son mentor, le président honoraire Joseph Kabila.
L’évasion des serait une stratégie visant à instaurer le climat de panique et de terreur dans les zones stratégiques dans le chef de la population aux fins d’un probable déploiement des forces négatives, cogite un confrère depuis Lubumbashi.
La même opération serait envisagée au parc de Kingakati appartenant à Joseph Kabila, pour créer l’insécurité dans la périphérie de Kinshasa.
Il appartient au gouvernement et à ses services de sécurité de se pencher sur cette affaire afin d’éviter une nouvelle occupation des terres à la Samson.
Du côté du gouvernorat de la province du Haut-Katanga, le gouverneur s’est contenté d’annoncer la capture de quatre fauves grâce à l’expertise des éléments commis à l’opération sans creuser en détails au-delà des faits.
Signalons que John Numbi comme Joseph Kabila font partie des hautes personnalités activement recherchés par le pouvoir de Kinshasa et qui constituent une menace pour la sécurité des institutions du pays en raison de leur complicité avec la rébellion du M23 et d’autres groupes armés qui pullulent à l’Est et dans le Katanga.
Le Mandat