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DÉTOURNEMENTS RLT À LA CADECO : LES MASQUES TOMBENT!
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3 semaines agoon
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La Redaction
Malaise profond au sein de la CADECO en proie d’un pillage financier que le conflit d’intérêts tente d’occulter à travers une série de décisions et contre décisions administratives. La DG Mbambu suspend le présumé auteur des détournements pour raison d’enquêtes mais le ministre du Portefeuille instruit une levée de suspension de l’intéressé. Qui pis est, Jean Lucien Bussa actionne avec la complicité du PCA Jean Pierre DIKOMA et du DGA Christian LUVUEZO une suspension de Mme le DG alors qu’il procédure judiciaire est déjà ouverte auprès du PG Mvonde depuis mars 2025. Ces mandataires seraient-ils sur le banc des accusés?
Tout commence par une réunion de concertation entre le Ministère des TRANSCOMS, ONATRA et LA CADECO au motif d’un détournement de millions de dollars de la Redevance Logistique terrestre (RLT). Selon le rapport, la DG Juliette MBAMBU a été la plus incriminée. Mais aujourd’hui, les enquêtes voulues et lancées par le VPM JP BEMBA Gombo, ont démontré que les voleurs ne sont d’autres que les Directeurs provinciaux. Mais ils ont des complices externes et internes qui semblent les défendre.
Voulant faire les choses clairement, Madame la DG de la CADECO, par sa lettre N/réf. 112/DG/DRH/DKN/NDK/2025 du 10 avril 2025 adressée à Monsieur ILADI MAKAMBO Ibrahim, matricule 03853 portant sur les fraudes administratives et mise en garde, a relevé les fautes graves aussi bien administratives que financières dans le chef du concerné. Ce dernier va écrire directement au Ministre du Portefeuille comme deux personnes ayant des liens solides. La correspondance du DG relève en son point 3 ceci:
Recours à l’influence politique : tentative de trafic d’influence. La citation du Président de la République, du Premier Ministre et d’autres figures d’autorité dans une requête administrative est une instrumentalisation gravissime de la République à des fins personnelles contraires à l’éthique publique. Elle regrette la réaction démesurée de son entourage dont le Directeur provincial Matadi, le PCA, le DGA qu’elle qualifie d’interférences illicites et violations statutaires. Mais elle évoque au point 2 que dans une entité gérant les fonds publics et soumises aux règles prudentielles, cette fuite compromet potentiellement l’intégrité des flux financiers.
Une telle manœuvre peut donc relever d’une tentative de détournement ou de dissimulation de responsabilité, justifiant l’ouverture d’une enquête judiciaire au titre de l’article 145 du Code pénal congolais.
Il est extraordinaire de constater que sur ce dossier, le Président de la République avait raison de suspendre les décisions de suspension des mandataires mais n’a pas dit de suspendre celles administratives de directeurs dont Madame la DG de CADECO, incriminée à tort, évoque des éléments chaotiques graves d’une complicité avérée du PCA et DGA en ces termes :
Alors que les conclusions des enquêtes internes en cours ne sont pas encore transmises à l’instance du Conseil d’administrartion (CA), les responsables susmentionnés se coalisent d’étouffer et de court-circuiter ce dossier de detournement des deniers publics encore à sa phase d’enquêtes internes au niveau de la Direction Générale. La DG constate que cette attitude contraire aux exigences de la neutralité et d’impartialité prévues dans le Décret 17/200 relatif à la gestion des établissements publics constitue une faute lourde en matière de gouvernance. Et elle distribue les cartes.
Pour le PCA : ingérence dans les affaires de gestion courante tandis que pour la DGA, elle évoque l’excès de fonction en tenant à court-circuiter la compétence exclusive du DG. Pour le directeur provincial, elle évoque l’entrave à l’exécution d’un ordre légalement émis assimilé à une insubordination du niveau supérieur consécutive à une faute lourde.
Ces personnes, juridiquement, engagent ainsi leur responsabilité personnelle et fonctionnelle en cas de fuite, de perte financière ou de rupture de contrôle interne car sur le plan financier, la DG Mbambu évoque des chiffres extrêmement troublants détournés par ce denier sûrement avec la complicité avérée des autorités qui le défendent dont Jean Lucien BUSSA.
Comment défendre et réhabiliter une personne qui viole les textes et l’argent de la société en entravant une démarche administrative pour saisir le Ministre alors que son dossier administratif n’est pas encore clôturé. Que cache cette protection ? La DG Juliette recevra instruction du Ministre pour réhabiliter un détourneur et rapporter sa décision au motif qu’elle n’a plus cette compétence.
Suspension du DG évoquée par Bussa
Le Ministre évoque une suspension du DG dont il n’a pas élucidé mais recuse celui d’un présumé voleur maîtrisant sa démarche.
Il saute aux yeux de tout observateur avisé que la suspension du DG fait le lit d’une fuite en avant des incriminés internes. Car elle a été suspendue par le fait de rejet des états financiers par le Conseil d’administration dont les conclusions sont louches. Car comment rejeter les états financiers sans clôture où arrêt des comptes.
Or l’arrêt des comptes ne serait pas possible alors qu’une enquête de détournement des fonds importants était en cours.
Pour court-circuiter la démarche de la DG, un Conseil d’administration a été convoqué dont elle n’a pas participé et la confiance lui a été retirée. Et après, on va clôturer les comptes de la société en évitant le rapport de l’audit.
Voilà à quoi ressemble la suspension du DG dont évoque le Ministre dans sa lettre. BUSSA est-il innocent dans cette démarche ?
Un audit sérieux doit éclairer l’opinion. Mais il est étonnant que le Ministre ne fait nullement allusion aux chiffres disparus qu’évoque la DG . La DG ne peut pas clôturer les comptes sans clarifier la disparition de ces sommes. La démarche est donc biaisée.
Bussa s’accuse – t-il ?
D’autres paradoxes dans la démarche de Bussa :
Mais comment le Ministre peut demander à quelqu’un qui est suspendu de suspendre sa décision ?
Pourquoi évoque – t-il la décision du Conseil d’administration sans se référer à l’assemblée générale ?
Pourquoi il n’évoque pas la démarche disciplinaire interne?
Voici les chiffres graves évoqués par Madame DG de la CADECO sur son directeur provincial en rapport avec l’audit diligenté du 03 au 12 octobre 2024 à Matadi et qui attendait les enquêtes ouvertes que l’on veut étouffer :
– 3.182.851.503 fc de redevances logistiques terrestres de l’Onatra retenus illégalement.
– 1.867.183.703,95 FC de RLT ONATRA détournés.
– 1.314.873.793,05 FC de différentielle de disponible en numéraire à la trésorerie de la province.
– 26.208,95 usd de décomptes de soldes créditeurs DES Comptes de clients et autres partenaires sur RLT toujours.
– 12.837. 806.611, 97 FC de dépôts des clients détournés.
– 1.200.642, 95 usd de décomptes des approvisionnements effectués pour compte de la Direction Générale et d’autres sièges d’exploitation qui ne sont ni dans la trésorerie ni dans le placement selon le rapport de l’audit.
C’est malheureusement cet homme que le Ministre Bussa par sa lettre N°0847/CAB/MNPF/JML/CLB/2025 du 10 avril 2025 dont copie parvenue à notre rédaction dont le concerne est ainsi libellé : Suspensions des fonctions infligées au Directeur provincial de la CADECO SAU/Kongo central et aux chefs de service de la succursale de Matadi, il exige sa réhabilitation et ceux de ses complices aux motifs que la DG Mbambu n’a plus cette compétence depuis le retrait de confiance par le Conseil d’administration qui attend sanction de sa part et en même temps il lui demande de se référer à lui pour toute décision disciplinaire à poser ultérieurement.
Comment JL Bussa sauve les voleurs? Pourquoi des interferences à une démarche administrative si les autorités concernées ne sont pas complices dans tous les points soulevés par la DG? Pourquoi Bussa ne s’intéresse pas à l’argent détourné mais au DG qui veut le retour de l’argent à la caisse ?
Voilà le Ministre a qui le Président de la République a remis la formation des mandataires selon le Conseil des ministres du 11 avril 2025. Voilà le type des ministres que compte notre pays qui espère à un état de droits.
Depuis longtemps, votre quotidien, interpelle l’autorité sur la capacité de nuisance de cet homme qui serait à la base de la disparition de 50 millions de CADECO/Goma dont certaines langues parlent de la responsabilité du PCA dans tous les détournements et magouilles au sein de CADECO et que le compte qui reçoit les sommes seraient celui du PCA lui-même comme pour le cas de 50 millions usd de Goma en complicité avec le ministère comme le confirme cette attitude équivoque de JL Bussa.
Nous vous laissons les 3 lettres à découvrir de vous-même et demandons au VPM BEMBA, à la Première Ministre et au Chef de l’État de suspendre le Conseil d’administration et la DGA pour trafic d’influence et ouvrir directement une enquête et des procédures pénales et de porter leur appui à la démarche du DG en exigeant au Ministre du Portefeuille de rapporter sa décision et attendre les conclusions des enquêtes.
Il est étonnant le niveau de violations de la démarche administrative dans ce dossier au point que l’assemblée générale est complètement ignorée alors que c’est elle l’organe suprême.
Aussi comment le Conseil arrive à retirer sa confiance d’un DG sans que l’Assemblée générale n’en soit convoquée pour entériner. Un autre flou apparaît dans les propos du DG pour le cas du directeur qui devrait passer au Conseil d’administration pour être entendu après audit et donner sa version des faits étant un cadre de direction.
Ce qui est marrant est que le Ministre prend directement partie de l’intéressé sans rappeler les vices de procédures.
On semble porter plus attention aux procédures qu’à la disparition de plusieurs millions de dollars comme si les uns et les autres ont conçu un plan de détournement et se protègent mutuellement. Tout le monde sait combien la megestion de cette Caisse est réputée.
Mais pour une fois que les criminels sont cités, il est étonnant que le Ministre de la tutelle prenne partie de voleurs pour leur laisser libre court et condamne sa collaboratrice directe.
Nous pensons que logiquement à la lumière des faits rapportés, les autorités doivent demander un audit de l’IGF ou de la Cour des comptes du fait que la responsabilité du Portefeuille semble acquise dans le dossier tout en demandant au Ministre de rapporter sa décision en suspendant le Conseil d’administration pour ne pas interférer dans l’enquête conformément au Code de conduite de l’agent public de l’état pour le conflit d’intérêts.
Heureusement que le dossier est déjà sous réquisition ouvert auprès du Procureur Général Mvonde sous la RI nº420//023/19014/PGC CAS/SEC/2024 du 08 février 2024 portant sur les coulages de redevance de RLT de l’Onatra et vu la saisine du PG par la DG en date du 12 mars 2025 suivant la copie en annexe, l’on se demande si le Ministre remet aussi en cause cette instruction et ne veut pas que les choses soient clarifiées car si la DG Juliette MBAMBU n’a pas compétence donc, l’instruction judiciaire est aussi annulée. A quoi joue Bussa?
Or dès lors que la justice est déjà saisie, la démarche du ministre Bussa en avril 2025 ne se justifie pas. Il devrait attendre les résultats des enquêtes au lieu de se précipiter.
LE MANDAT