Intervenant à l’émission « Dialogue Entre Congolais » de la Radio Okapi, Julien Paluku Kahongya, ministre de l’Industrie a donné de la voix pour saluer la levée par les Nations unies, de la notification d’achat d’armes pour la RD Congo. Gouverneur honoraire de la province du Nord-Kivu, il a axé son intervention sur trois points en demandant d’abord au Conseil de sécurité d’instituer le régime de notification au Rwanda, pour qu’avant d’acheter les armes, que l’on puisse savoir où est-ce qu’il va les amener. Parce qu’il a été prouvé que c’est lui qui arme le M23. Julien Paluku a ensuite souhaité que les Nations unies puissent interdire la participation du Rwanda aux missions de maintien de la paix.
Selon lui,, il est impossible de participer aux missions de maintien de la paix dans le monde, quand on est à la base de la rupture de cette paix dans une autre région du monde. Enfin, le ministre Paluku tient à ce que les Nations unies puissent secouer la Cour Pénale Internationale (CPI) pour enquêter sur les crimes et les massacres commis dans l’Est de laRD Congo. « Nous voulons que la CPI fasse son travail, parce que les criminels circulent librement, pendant qu’ils devraient se retrouver en prison », a-t-il souligné.
Parlant du renouvellement par le Conseil de sécurité, du mandat de la Monusco pour un an, avec comme priorités la protection des civils, le soutien au programme de désarmement, démobilisation des groupes armés, la réforme du secteur de sécurité, Julien Paluku, a emprunté les termes de la Représentante spéciale Bintou Keita qui dit que c’est une belle victoire diplomatique de la RD Congo. Mais également, c’est une bataille gagnée, une justice réparée, parce qu’effectivement, l’histoire de la guerre de la RD Congo était mal connue. « Je crois que les membres permanents du Conseil de sécurité (les Etats-Unis, la France, la Chine, le Japon…) commencent à comprendre que la guerre que nous connaissons, est une guerre importée depuis 1994. C’est une suite du génocide qui avait été commis au Rwanda et on a voulu transposer la cruauté rwandaise sur le sol congolais », a déclaré le ministre de l’Industrie.
À l’en croire, maintenant que toute la diplomatie a déconstruit ce discours, a démontré que ce n’est pas une guerre des Congolais, mais une guerre importée, on commence à lever les sanctions prises. Pour rappel, toutes ces mesures ont commencé en 2003, lorsqu’on a voté l’embargo sur les armes ; ensuite en 2008 avec une résolution qui instaurait ce comité de notification, qui avait été assouplie en juin 2022 et aujourd’hui finalement, les Nations unies se rendent compte qu’il y a un rapport de force qui était inégaux, parce que le Rwanda lui n’est pas frappé par la mesure, ce qui lui permettait d’alimenter les groupes armés, alors que le Congo qui était frappé par la mesure se retrouvait impuissant face au drame auquel on a assisté, y compris le massacre de Kishishe, Kiwanja, Kakobola, Kasika…
Paluku a avoué que la communauté internationale s’est rendue compte qu’elle a été impuissante devant ce drame, avec 10 millions des morts en Rdc qui fait 10 fois le nombre des victimes du génocide au Rwanda. « Je crois que ça a atteint toutes les consciences aux Nations unies, voilà pourquoi on a compris qu’il faut permettre à la RD Congo de renforcer son système de défense, ce qui est un sentiment de satisfaction de la part des gouvernants et de la population congolaise », a insisté le Gouverneurhonorairedu Nord-Kivu.
Réparer l’injustice
Il a rappelé qu’il y a quelques temps, la RD Congo venait de présenter par le Gouvernement au niveau du Parlement la loi de programmation militaire qui prévoit 1 milliards de dollars affectés au système de défense de la RD Congo. Et vous vous rendez-compte que Selon lui, si on n’avait pas levé cette mesure, on n’allait pas utiliser ce milliard pour augmenter la capacité militaire des FARDC. « Maintenant que cette mesure est levée, ça va nous permettre de nous adresser aux entités qui fabriquent les armes pour équiper notre armée, la professionnaliser, avoir des instructeurs qui viennent de partout à travers le monde, pour que la Rdc reprenne sa place dans la région des grands Lacs », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : « Je crois que la communauté internationale a compris qu’en donnant la mission au Rwanda pour stabiliser la région des Grands Lacs, ça n’a pas tenu, parce que le poids du Rwanda ne peut pas supporter tout le poids de la région des Grands Lacs.
À la question de savoir ce le Gouvernement a fait, Julien Paluku a fait savoir qu’il s’agit de déconstruire le mensonge qui avait élu domicile dans la région des Grands Lacs. Car, le génocide rwandais a aveuglé toute la communauté internationale au nom de la compassion internationale. C’est ainsi que tous les actes du régime de Kigali qui étaient commis dans la région des Grands Lacs n’étaient pas perceptibles parce que tout le monde se couvrait derrière la compassion internationale.
Pour Julien Paluku a indiqué que des stratégies militaires vont être montées non pas contre un pays, mais pour protéger les richesses ainsi que l’intégrité du territoire et assurer la paix et la sécurité à tous les Congolais, surtout en cette année électorale.
« Le processus de paix est très long, il ne vient pas comme par un coup de baguette magique. Ce ne pas, parce qu’on a levé le régime de notification que la paix vient demain. Il faut construire un ensemble d’écosystèmes qui va amener cette paix. C’est qui est important, ce que désormais la RD Congo peut s’adresser à tout fournisseur et par la suite, il pourra faire des rapports sur ce qu’il a pu avoir », a souligné le ministre.
J.B